Des notes sur un calepin, une conversation sans tête à trois mains. 

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Kang, pourquoi tu acceptes ce sort ? Te lever quand ils te le demandent, t'abrutir avec ces médicaments, leur obéir comme un petit chien. Il est où le Kang-Oh qui faisait frissonner les bas fonds de la ville ? Ce Kang-Oh qui déchirait la nuit à moto, qui n'obéissait qu'à lui et personne d'autre. 

Ta gueule Kai. T'es qu'un gros frustré.
C'est pas à toi que je parlais sale chien. Et Kang, je sais que t'as lu, fais pas le con.

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Les mots restaient en suspens sur ce petit carnet à la reliure abîmée par le sang, drôle de moyen de communication dans cette collocation tripartite non désirée.

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Oui, il les avait lues ces lignes. Oui, il l'avait sentie la nostalgie de ce temps désormais révolu. 

Mais il n'y ferait rien, se contentant de se conformer dans le moule qui lui avait été attribué, désireux de ne pas faire de vagues. Et ce soir encore, il se rendait dans ce bar où il travaillait, gagner trois francs six sous pour survivre, emprisonné par ces chaînes dont il ne savait se défaire.